Par tes desdains, fiere, tu entreprens
De me contraindre à ne te plus aymer,
Et t’adorant tant de peine je prens,
Pensant d’amour ton froid cœur enflamer.
Plus par rigueur tu penses consumer
Mon amitié, et plus elle s’allume,
Plus tu es froide, et plus d’ardeur je fume.
Ainsi tous deux nous perdons nostre temps :
Toy, de vouloir que mon feu se consume,
Moy, d’esperer voir mes desirs contens.